Philippe Baucq (1880 -1915) est un architecte qui, pendant la première guerre mondiale, aida des soldats alliés blessés à fuir la Belgique occupée. Avec la complicité d’Edith Cavell – une infirmière et ancienne agente des services de renseignement britanniques – il participa à mettre en place un vaste réseau d’évasion, en violation de la loi militaire imposée par les occupants allemands.
Le 31 juillet 1915, Philippe Baucq est arrêté par les soldats allemands, en compagnie de l’institutrice Louise Thuliez. Il est incarcéré, puis jugé devant le Conseil de Guerre, le 6 octobre 1915, en même temps qu’Edith Cavell. Parmi les co-inculpés figurent également le pharmacien Louis Severin, l’avocat Albert Libiez, les cafetiers Pansaers et Rasquin, et l’aubergiste François Vandievoet.
Pour faire cesser les protestations internationales conduites par le diplomate américain Brand Whitlock, les juges – le lieutenant-colonel Werthmann, le conseiller Stoeber et l’assesseur Duwe – décident de faire exécuter Baucq et Cavell le lendemain même de leur jugement. L’exécution aura lieu au Tir National (Nationale Schietbaan) un site militaire situé sur l’actuel terrain de la VRT et de la RTBF.
La légende raconte que – alors que Edith Cavell et Philippe Baucq sont côte à côte, les yeux bandés, face aux canons des huit fusils du peloton d’exécution – un des jeunes soldats du peloton, nommé Rammler, refuse de tirer sur Edith Cavell. Au terme de l’exécution des deux résitants, Rammler sera également abattu … Edith Cavell avait 49 ans. Philippe Baucq, 35.
Sur le lieu même de l’exécution – sur la rue Colonel Bourg, dans un cimetière nommé « enclos des fusillés » – se trouve aujourd’hui un mémorial en leur mémoire (ainsi qu’en la mémoire de 33 autres victimes de l’occupation). Une inscription dit ceci : « ici tombèrent sous les balles allemandes, 35 héros victimes de leur attachement à la patrie ».
Au terme de la guerre, un grand monument en mémoire de Philippe Baucq est édifié sur la Place Jamblinne de Meux. Il sera détruit par les Allemands en 1940, puis remplacé par une statue du sculpteur Jacques Nisot, qui se trouve aujourd’hui au milieu du parc Josaphat. Ce Monsieur, né en 1931, doit donc aujourd’hui avoir quatre-vingt-un ans ; il serait intéressant de l’interroger sur la symbolique de sa statue : j’imagine que les barres métalliques plantées dans la pierre symbolisent les tirs de fusils, et ont en même temps une fonction de cadran solaire (?) …
J’ai habité rue Philippe Baucq quelques années..j’ai ressenti la sensation que la ville prenait du relief en lisant ces lignes..Je viens de France et je découvre doucement cette ville…Merci
merci à toi 😉
rue baucq, c’est près du pont du germoir, c’est ça?
oui à Etterbeck …