La ville, c’est une immense concentration de talents. Mais, l’anonymat des villes fait que nous vivons tous un peu dans l’ignorance de la richesse et de la diversité des talents de la « porte à côté » : ceux du voisin ou de la voisine. Pour accéder à une ressource, nous avons donc souvent le réflexe de chercher, dans les annuaires, des lieux qui se trouvent loin du voisinage ou de l’environnement immédiat. Or, ce n’est pas l’absence de ressources voisines qui fait que nous avons le réflexe de chercher des ressources lointaines; c’est l’ignorance ou la méconnaissance du « voisin » ou du « très local ». Et puisque nous méconnaissons ces ressources voisines, nous les négligeons.
Quelques exemples parmi d’autres : les gens se procurent des produits chers dans des réseaux de grande distribution, par méconnaissance des réseaux locaux (comme les groupes d’achat) qui pourraient éventuellement satisfaire leurs besoins à moindre coût. On jette de l’ancien et on achète du neuf, par méconnaissance des lieux, des moyens de réparation et des savoir-faire locaux. On achète inutilement des outils à usage privé (voitures, foreuses, échelles, etc.), car on ignore où, quand,comment et avec qui les partager.
Bref, on s’épuise à chercher des choses complexes et lointaines, alors que des solutions simples et locales pourraient tout à fait améliorer la qualité de vie de chacun. Conclusion : il y a un réel besoin d’information hyperlocale ; une information qui nous permette d’apprendre à économiser et mutualiser les ressources que nous avons à portée de main, tout en gagnant en qualité de vie. L’information hyperlocale a donc un bel avenir devant elle …
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