Vendredi dernier, je suis allée à la maison des Arts (au numéro 147 de la Chaussée de Haecht). Une très jolie exposition s’y tient actuellement : « Cent nœuds, sans visages« . Il s’agit du travail de deux femmes, artistes plasticiennes : Arlette Vermeiren et Anne Liebhaberg. Pour les fans de recyclage : une très belle réalisation autour du papier récupéré, refaçonné. Des milliers de petits papiers assemblés forment tantôt une magnifique étole, tantôt un rideau majestueux.
« Arlette Vermeiren récupère des papiers de soie, des emballages d’agrumes, de biscuits, de bonbons, de cadeaux. Elle les découpe en centaines de lamelles, détourne les images initiales en les filant et en les nouant l’un à l’autre pour former des filets, des colonnes, des sculptures jouant les transparences, les jeux de lumière et de couleur, des superpositions. De nouvelles voies s’ouvrent par le cousinage de tulles, filets et autres tissus ».
L’installation d’Anne Liebhaberg m’a fait plonger dans l’enfance. On y voit une armée de petites filles coulées dans de la cire, les unes installées dans le tiroir d’une ancienne table de nuit, les autres posées sur un socle avançant inexorablement. Le travail de l’une semble diamétralement opposé au travail de l’autre ; l’association des deux apporte toutefois quelque chose en plus. A voir jusqu’au 10 janvier 2015.
« Depuis deux ans, des personnages multipliés à l’infini peuplent un nouvel univers chez Anne Liebhaberg caractérisé par ses dimensions extrêmes. Une foule de petits corps au dos courbé se bouscule en une colonne sans fin. Des petits hommes en série, anonymes, formatés, venus de nulle part qui avancent … vers où ? »
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par Habiba
