Au numéro 16 de l’avenue Emile Max – dans une vielle demeure typiquement chat-rbeekoise – se trouve le « fanal », aussi appelé « la maison des chats ». Un lieu d’accueil pour les chats abandonnés.
C’est dans le journal « Le Soir » que j’ai pris connaissance de la maison des chats. C’était il y a plusieurs années. L’article titrait : « une maison d’accueil pour chats sans abri ». Je voulais aller voir ça de plus près. Je m’y suis rendue (Le Fanal, 16, avenue Emile Max). Un chat a mis ses petites pattes sur mes jambes. J’ai dit à la bénévole : « je voulais un chat roux… mais je crois que j’ai trouvé mon chat. Elle est noire et blanche et s’appelle Cindy » ! , elle m’a répondu : « c’est ce qui peut vous arriver de mieux. Que ce soit elle qui vous adopte ! ».
Elle m’a proposé de revenir la semaine suivante pour prendre le chat et régler les questions administratives. La semaine suivante, je suis retournée à la maison des chats. Dès mon arrivée, un chat inconnu a sauté dans mes bras. En le tenant contre mon épaule, je me suis mis à chercher « Cindy » parmi les autres chats. Je suis allé voir au rez-de-chaussée, puis aux étages. Rien. Cindy semblait avoir disparu. La bénévole s’est mise à chercher avec moi. « Cindy ? », « Cindy ? ». Je me rendis compte, seulement après plusieurs minutes, que Cindy était depuis mon arrivée installée confortablement dans mes bras.
La directrice me transmit des informations concernant la chatte. Tout était consigné dans l’ordinateur : « Elle a déjà 6 ans. Mais ça ne veut rien dire » me dit-elle, comme pour me rassurer. En effet, j’étais un peu réticente à l’idée d’adopter un vieux chat. Il y a deux ans, continue-t-elle, elle a été amenée par la police avec une vingtaine d’autres chats. Elle vivait dans 60 mètres carrées, avec 60 de ses congénères et trois dames un peu déséquilibrées. Cindy a passé six belles autres années en ma compagnie. Dans sa douzième année Cindy est tombée malade : une insuffisance rénale. Mise en place d’un traitement, puis euthanasie et enfin incinération.
J’ai commencé par à avoir des douleurs intercostales. Je suis allée voir le médecin. Je n’avais rien, enfin, si j’avais tout, j’étais meurtrie, je venais de perdre « ma Cindy ». Le toubib me dit alors très sérieusement : « Prenez un autre chat et vite ! Je n’ai pas d’autre prescription. »
Je retournai à la maison des chats. La bénévole m’a suggéré deux chattes : Lola (2 ans) et Suzanne (5 ans), elle m’a conseillé de prendre mon temps. « On achète pas un chat dans un sac » ! J’y suis allée deux samedi de suite. C’est décidé, ce sera Suzanne, elle appartenait à une bénévole aujourd’hui décédée. Elle attend depuis 1 an d’être adoptée. Cette fois-ci une participation de 80 euros était demandée, « mais quand on aime on ne compte pas» ! Pour 80 euros, le chat est pucé, en règle de vaccination et stérilisé, que demander de plus ?
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Par Habiba