Mariage réussi entre l’humain et la nature, joyau urbain, le parc Josaphat est le lieu où je vais régulièrement me promener, c’est une prescription du kiné.
A chaque visite, je remarque un détail, un arbre : son tronc me délivre un message. Cet été, une œuvre d’art à même le sol, des empreintes de chien épousant le bord du chemin, « quelle idée ingénieuse, quelle finesse dans le trait, le travail d’un artiste confirmé » pensais-je. Au retour, les traces avaient séché, mon talentueux plasticien est un épagneul trottant auprès de son maître, secouant ses poils pour ôter l’excédent d’eau.
Les dimanches après-midi, le kiosque est habité par des musiciens, les sons envahissent l’espace. Les courageux font quelques pas de danse.
En automne, le parc met ses habits jaunes, orangés. L’air est encore doux, une mélodie triste s’empare du parc. L’hiver, je ne pénètre pas dans le parc, je laisse la nature se reposer, se retrouver, je contourne le parc, je longe l’avenue des Azalées. Je compte les jours.
Enfin le printemps ! Comme un amant éconduit, on ne sait jamais quand il arrivera. L’aubette ouvre ses portes, échanger quelques mots avec Omar le tenancier, il sait tout des environs ! Prendre un café ou un thé à la menthe fraîche, s’installer enfin sur un banc, bouquiner, manger une glace ou simplement respirer les parfums d’une nature au réveil.
Parc Josaphat,
Mes pas foulant tes pas,
Des cygnes me font signe,
Massifs hortensias.
Ouvre les yeux,
Derrière le talus,
J’ai caché un trésor.
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Par Habiba