L’autre jour, en sortant du magasin péruvien « Raices Latinas » (Racines latines), je suis tombé sur quelque chose de plutôt … inhabituel. Je vois un passant qui traverse l’avenue Chazal à grandes enjambées ; sur son épaule gauche, un splendide ara bleu et jaune, comme je n’en ai jamais vu de pareil. Le gars emprunte la rue Joseph Coosemans. Je cours à sa poursuite. Arrivé à sa hauteur, je lui demande s’il accepte d’être pris en photo en compagnie de l’animal. Il me fait signe que oui.
Je lui pose alors deux ou trois questions. Le propriétaire m’explique que l’animal a deux mois et qu’il cherche à le vendre pour la somme de 2000 EUR. « Il nous enterrera tous » ajoute-t-il. Oui, sauf que – après un petit détour par Wikipedia – j’apprends que l’espèce en question, le Ara jaune et bleu (Ara ararauna) est une espèce légèrement menacée en Amérique Latine. Il s’agit d’une des espèces protégées par la Convention de Washington (Annexe II) et l’arrêté ministériel du 15 mai 1986 listant les espèces d’oiseaux protégées de Guyane.
L’ara bleu est commun localement dans beaucoup de parties retirées de son aire de distribution. Au Brésil, c’est souvent le plus commun des grands aras. Toutefois, il a totalement disparu de certaines régions comme le sud-est du Brésil (Bahia, Rio de Janeiro, Santa Catarina) à cause de la destruction de son habitat, de la chasse et de sa commercialisation comme oiseau de volière. L’espèce a été réintroduite à Trinidad où elle avait disparu. Malgré les nombreuses mesures de sauvegarde dont elle fait l’objet et son statut d’espèce protégée depuis 1986, l’ara bleu est considéré comme vulnérable (source).
Article de I Love Meiser