Il y a un peu plus de dix ans, on inaugurait une fontaine monumentale baptisée « Rivages » au croisement des boulevards Wahis et Léopold III. Une fontaine qui était censée envoyer un « signal fort » aux automobilistes venant de l’aéroport de Zaventem… Donc, si un jour un étranger venant de Zaventem vous dit que Bruxelles en jette (on sait jamais, c’est possible, je garde espoir), vous pouvez lui dire que c’est un peu grâce à cette fontaine. Capisci?
La fontaine tire parti du terrain en pente. Elle se compose d’un brise-lame en pierre bleue qui bute contre un long mur couleur rouille (…). C’est de ce mur que glisse l’eau qui se ré-alimente elle-même (l’évaporation étant compensée par les pluies). Plus bas, la berme a été aménagée en une pelouse ondulée, suggérant les vagues. Effet réussi. Lorsque l’eau coule, la fontaine recueille tous les suffrages. Sa taille et les quantités d’eau en mouvement en font un plaisir des yeux. Sous le soleil, on voit même apparaître un arc-en-ciel, dû à la réfraction de la lumière dans les gouttes d’eau. Le soir, un éclairage puissant (des réverbères d’autoroute) rend le site féerique (Le Soir, 28 mars 2002).
Dès le départ, ce gros bloc monolithique est vu d’un mauvais oeil par les membres des comités de quartier, qui le jugent trop agressif. Ceux-ci obtiennent, en 2002, que la fontaine ne soit pas peinte en rouge vif, mais en couleur rouille… (un rappel de la fontaine « Boca de Luna » qui domine la place Jamblinne de Meux).
Bon, je vous l’avoue tout de suite. Les fontaines contemporaines me laissent complètement froid, indifférent. J’en saisis pas le symbolisme. J’en apprécie pas la beauté. J’en comprends pas l’intérêt. Et, pour tout vous dire, « Rivages » ne faisait, jusqu’à aujourd’hui, pas exception à la règle. Je m’en foutais, mais alors, complètement. D’ailleurs, les mots me manquent pour vous expliquer à quelle point je me foutais de cette fontaine. Elle occupait à peu près autant de place dans mon esprit que l’amour de la Belgique dans le coeur de Bart de Wever.
Mais alors, diriez-vous, pourquoi cet imbécile de voisin nous fatigue-t-il à nous parler d’un truc qui le préoccupe encore moins que nous? Eh bien, c’est parce qu’en revenant de l’aéroport – où j’étais allé déposé mon frère en fin après-midi – j’ai été (pour la première fois) surpris par cette fontaine! Ah ha! Comme quoi les huit cents mille d’euro qu’elle a coûté n’a pas été dépensés en vain. Etait-ce ma myopie, ma fatigue, la chaleur, le soleil qui m’éblouissait ? Je ne sais pas. Toujours est-il que, pour le première fois depuis mon arrivée dans ce quartier, j’ai trouvé cette « horrible fontaine »… plutôt jolie. Je me suis senti comme transporté à Iguazu ou Salvador de Bahia.
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Et bien… habitant le quartier, mais allant généralement soit vers Ixelles, soit vers le centre, soit vers Schaerbeek avec le 25, je ne la vois pas souvent. Au début, elle me semblait plus une référence au car wash… Celle de Jamblinne de Meux, effectivement dans le même sac, de même que celle de Coxyde (même acrchitecte ?)
Mais, début juillet en allant avec le 7 au Brosella, passant devant, je me disais qu’elle vieillissait bien. Qu’il y avait avec la patine du temps une meilleure intégration dans le paysage.
Evidemment, quand je vois les photos (très très belles), avec ces enfants, je me dis que tout vient à point à qui sait attendre…
Chez nous, on l’appelle la Fontaine Colruyt vu sa couleur 😉
ouh, ça c’est pas gentil pour colruyt
Je la trouve hideuse, cette « fontaine »…d’ailleurs je l’appelle « le mur de l’Atlantique ».
oui, c’est vrai, il y a un côté bunker
ben non, moi elle me plaît bien cette fontaine, et je trouve que partout où l’eau coule, cela fait du bien !!!
oui, vue sous un certain angle, elle n’est pas si mal que ça… 😉
Bravo ! Et vive l’eau, tout simplement. Ça donne de la vie en ville, et voyez les enfants heureux. De mon côté, je ne connais pas beaucoup Bruxelles. J’y suis allé une seule fois pour une sorte de colloque, dans un hôtel rue Adolphe-Max, si je me souviens bien. J’ai vu la Grand Place, la Monnaie, l’ancienne Bourse, une promenade rapide de touriste. Et j’ai vu des gens sympathiques.
On connaît le bilinguisme à Montréal, mais les noms de rues bilingues à Bruxelles, c’est plutôt unique, je crois.
Détrompez vous, j’ai découvert cet été dans le Trentin en Italie que les noms des rues étaient bilingues aussi… cette partie du pays ayant été autrichienne avant la grande guerre. 🙂 eh bien ça a fait plaisir à voir 🙂
Ce jour là, il y coulait du bonheur, des éclats de rire et de la joie.
il faut savoir changer d’avis, je l’ai immédiatement trouver énormement moche et inutile (quand je la regardai du haut de schaerbeek) mais depuis que j’ai pu la redécouvrir arrivant d’evere en tram ou en voiture mon avis a complètement changé.
J’adore ses mini-collines d’herbe et la cascade de pierre noir et quand l’eau coule c’est un vrai coin de nature pour la place meiser,Malheureusement il faudrait refaire une facade plus séduisante pour ceux qui se dirige vers Zaventem afin de leur faire regretter de quitter Bruxelles !
ayant fait visiter Bruxelles à une jeune fille de Munich ayant déjà vu beaucoup des plus beaux coins du monde, la miss est repartie à regrets vers Zaventem une semaine plus tard… avec pour seule hâte de revenir plus longtemps encore l’été prochain.
chouette, c’est certainement la fontaine rivage qui a fait le différence ;).
la je regrette ce que j’ai écrit dans le premier paragraphe :-/ j’aime ma ville, et je la trouve belle… et dépit de certain trucs qui déconnent