Mais oui, c’est vrai ça. Pourquoi le Parc Josaphat s’appelle-t-il « Josaphat »? Vous êtes vous seulement déjà posé cette question (existentielle ultra-importante) ?
Je vous laisse deviner :
(1) c’est en mémoire de Peter Josaphat : un des deux premiers buumdroegers. En 1213, Peter Josaphat et son pote John Ezéchias devinrent en effet les deux premiers porteurs d’arbre du Meiboom. Il faut savoir que John était un grand consommateur de gauf’ de Lîdj (mais, ne laissait jamais le moindre stukje à son ami Peter). La légende raconte qu’en désignant le hêtre qui devait être abattu et porté jusqu’au centre de Bruxelles, Peter parvint à troubler l’attention de son pote John, et à lui piquer la gauf’ de Lîdj qu’il conservait jalousement.
(2) non, pas du tout. Si notre parc s’appelle Josaphat c’est parce que – à l’époque de son inauguration – Schaerbeek comptait plus d’ânes que d’êtres humains. Or, l’administration avait déjà épuisé tous les noms d’anciens bourgmestres pour baptiser les rues et les places de la commune (Meiser, Dailly, Colignon, Reyers…). Il ne restait donc plus aucun Schaerbeekois illustre pour baptiser le parc. Un peï de l’urbanisme est donc allé consulter Pogge ; lequel a proposé la candidature de son âne. Oui, c’est moche :(. Mais c’est la réalité : on avait plein de femmes schaerbeekoises illustres en stock (Hyacinthe Devondel, Irène Hamoir, Jeanne de Vietinghoff), mais, on a préféré honorer la mémoire de Bobby :(, l’âne de Pogge (dont on a bien sûr transformé le nom pour qu’il n’y ait pas de confusion possible avec Bobbejaanland).
(3) Eh bien,non, pas du tout : en fait si le parc Josaphat s’appelle « Josaphat » c’est en mémoire du premier bourgmestre de Schaerbeek, André Josaphat. Il est né en 1772, et décédé en 1807. Il s’appelait en fait André Amphelheimer, mais – après l’arrivée des troupes de la révolution française en 1793 et le départ des Autrichiens – il a dû franciser son nom et faire de notre belle commune le repère de franskions que nous connaissons aujourd’hui.
(4) Bon, je commence à manquer d’imagination (et vous commencez à me trouver pénible), donc je vais faire un peu plus court. Le nom du parc Josaphat fait en réalité référence à une vallée qui ressemble (paraît-il) à notre vallée de Schaerbeek et qui se trouve aux portes de Jérusalem, près du mont des oliviers.
Je vous donne un petit indice. L’indice en question se trouve le long du parc Josaphat, au croisement de la rue des azalées et de la rue fontaine d’amourrr (eh oui, on a des noms de rues vachement poétiques à Schaerbeek! Amis ixellois, avouez que minnebronstraat ça en jette un peu plus que boondaalsteenweg). Soit, je m’égare complètement… Revenons à nos moutons. L’indice se trouve sur la façade du café turc, le « Central Park ». Ouvrez vos mirettes.
Vous avez deviné : « Josaphat » c’est – en réalité – le nom d’une vallée aux abords de Jérusalem. La légende raconte que, au XVIème siècle (1574), un pélerin schaerbeekois de retour de Terre Sainte a trouvé des ressemblances entre notre vallée de Scarenbeca (qui s’appelait aussi à l’époque vallée de Roodebeek) et la vallée de Josaphat (ou de Yeoshephat), qui, pour les chrétiens, est le lieu du jugement dernier… Voilà pourquoi notre parc porte aujourd’hui ce nom de Josaphat qui, en hébreu, signifie « dieu juge ». Belle histoire, non?
Selon la tradition, son nom actuel lui vient d’un pèlerin revenant de Terre sainte, qui fut frappé par la ressemblance entre la vallée schaerbeekoise et un lieu biblique, la vallée de Josaphat près de Jérusalem. En 1574, il fit ériger au lieu-dit « Heyligenberg » une colonne votive, dont l’inscription latine appelait le passant à méditer sur cette similitude. À l’occasion de sa restauration en 1666, on y ajouta un texte flamand. Elle fut détruite lors de la Révolution française vers 1792-1793 (source).
« Que les nations se réveillent, et qu’elles montent vers la vallée de Josaphat ! Car là je siégerai pour juger toutes les nations d’alentour » (Ancien Testament, les prophètes, Joël 3)
génial!
😉
Merci pour ces photos et informations
de rien:)
Est-ce que tu sais que tous les noms de rue de Schaerbeek sont expliqués sur le site internet de la commune? (bon, du coup, on peut moins facilement jouer aux devinettes ;-)) )
http://www.schaerbeek.be/se-detendre-schaerbeek/patrimoine-tourisme/histoire-commune/petites-histoires-rues-schaerbeek#-j
merci sophie, mais, le « jeu des dictionnaire » a fonctionné alors que tous les belges gens ont tous un dictionnaire à la maison … Bon, en même temps, je n’ai pas le talent de geluck ou gunzig :-/, du coup, je vais la mettre en veilleuse
Naaaaaaan! Faut continuer (en jouant sur la flemme des gens à retourner voir sur le site de la commune à chaque fois)! 🙂
Moi qui voulait croire à l’histoire des gauffff 😉
et moi donc, en plus elle est plausible cette histoire. Mais, voilà, les historiens ne sont vraiment pas des gens rigolos :(… Je suis allé voir ton site. Il est sympa : je viens justement de m’acheter un bouquin qui s’appelle « vagabonding » … un guide pour voyageurs fauchés. L’auteur c’est Rolf Potts. Tu connais?